La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher
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Le poulet du Maguid de Zidochov
Un vendredi,
alors que le Maguid de Zidochov enseignait la Torah à ses disciples,
une femme entra dans la pièce avec un poulet qu’elle désirait
faire cuire pour Chabbat. Or le Cho’het (sacrificateur) avait déclaré
que la cacherout du poulet était problématique et elle venait
donc demander l‘opinion du Rav.
De fait, le poulet présentait d’importantes lésions
sur les poumons, ce qui le rendait "Taref" pour ainsi dire automatiquement.
Mais, à la grande surprise de ses élèves, le Maguid
réfléchit longuement, regarda dans un livre, puis dans un
deuxième jusqu’à ce qu’une pile impressionnante
de livres se forma sur son bureau. On voyait qu’il cherchait par tous
les moyens à déclarer ce poulet cachère.
"Il serait tellement plus simple de donner à cette femme un
rouble pour qu’elle s’achète un autre poulet" pensaient
les disciples, vaguement ennuyés de ce contretemps.
Finalement, après plusieurs heures passées à consulter
tous les livres possibles, le Maguid se leva et déclara que le poulet
était cachère! Ses disciples n’en croyaient pas leurs
oreilles mais il leur prouva par divers arguments la justesse de sa décision.
Soulagée, la femme repartit avec son poulet pour préparer
ses repas de Chabbat et les élèves purent reprendre leur étude.
Mais pas pour longtemps.
Une autre femme complètement hystérique entra peu après
: "Rabbi, Rabbi! " s’écria-t-elle puis elle s’évanouit.
Quand on réussit à la ranimer, elle se mit à pleurer
et à implorer : "Rabbi! Aidez mon mari! Les médecins
affirment qu’il n’y a plus d’espoir! "
Le Maguid lui demanda calmement : "Racontez-moi donc de quoi souffre
exactement votre mari". Elle expliqua, tout en s’essuyant les
yeux, qu’il présentait de sérieuses lésions aux
poumons.
En entendant cela, le Rabbi s’exclama joyeusement : "Je viens
de trancher que ce type de maladie est cachère! Rentrez chez vous
et ne vous inquiétez pas. Votre mari vivra encore de nombreuses années!
"
C’est effectivement ce qui se passa. Ce n’est qu’alors
que les étudiants comprirent que, par son "Roua’h Hakodech",
l’inspiration sainte qui l’animait, le Rabbi avait su qu’il
était vital de trancher la Halakhah dans le bon sens.
En déclarant que la maladie du poulet ne l’empêchait
pas d’être cachère, malgré toutes les apparences
contraires, il avait aussi annulé les effets néfastes de la
maladie d’un Juif.
Un dossier préparé par K. Acher