La cacherouth Un
dossier préparé par K.
Acher ![]()
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Cacherouth
et guérison
Quand le Rav entra dans son bureau, il embrassa le praticien
et annonça : «Je ne peux pas vous payer pour tout ce que vous
avez fait pour ma fille parce que tout l’argent du monde n’y suffirait
pas mais je peux vous donner ce que le bon D.ieu m’a donné en
cadeau : je peux étudier la Torah avec vous !». Chaque semaine, le lundi à 18 heures, Rav Farkash
se rendait dans la luxueuse villa du médecin dans le quartier cossu
de Rassco et ils étudiaient très sérieusement. L’homme
était décidé à comprendre et argumentait : ceci
mena à des discussions animées et une intense réflexion
sur la pratique effective des Mitsvot. L’histoire ne s’arrêta pas là.
En
1976, Rav Yekutiel Farkash, décisionnaire bien connu de Jérusalem,
eut la douleur de perdre sa fille de sept ans après une longue maladie.
Les médecins de l’hôpital Hadassah Ein Kerem avaient fourni
tous les efforts pour sauver sa vie et adoucir ses derniers instants.
Après les sept jours de deuil, Rav Farkash souhaita rencontrer un des
médecins en particulier, pour le remercier de son dévouement.
Rav Farkash savait très bien à qui il s’adressait : ce
médecin avait émigré d’Afrique du sud et n’avait
jamais eu le moindre contact avec le monde juif pratiquant. De fait, il représentait
déjà la troisième génération qui s’était
éloignée du judaïsme. Pourtant le docteur accepta la proposition
et, ensemble, ils décidèrent d’étudier le Tanya.
Le Tanya possède une lumière qui peut pénétrer
l’âme et l’illuminer. Peu de temps après, le docteur
demanda à Rav Farkash de lui acheter une paire de Téfilines,
de lui montrer comment les mettre et il s’engagea à les mettre
chaque jour. Au fur et à mesure de leur étude, le médecin
se mit à accomplir davantage de Mitsvot.
Ce n’était pas toujours très facile. Quand il se mit à
progresser dans le domaine religieux, sa femme s’y opposa fermement.
Finalement, ils arrivèrent à une sorte de compromis : il était
libre de se conduire comme il le voulait mais il n’était pas
question qu’il impose des changements à sa famille. Tous les
arguments pour tenter de la convaincre échouèrent, elle refusait
de changer quoi que ce soit dans sa façon de vivre.
Deux ans passèrent ainsi. Juste avant la nouvelle année juive,
en septembre 1977, Rav Farkash se rendit comme d’habitude au domicile
du docteur mais, à peine était-il entré qu’il remarqua
qu’il y avait un problème. La maison était obscure, les
volets étaient fermés… Le médecin était
tendu et très triste.
- Que se passe-t-il ? demanda le Rav, très surpris.
- Un véritable cauchemar ! répondit l’homme. Depuis plusieurs
jours, ma femme ressent des contractions musculaires qui la font terriblement
souffrir au point qu’elle ne parvient plus à dormir. Depuis plusieurs
jours, elle ne dort plus et ne s’assoupit que quelques instants. Bien
entendu, elle s’affaiblit à vue d’œil… Nous
avons effectué tous les examens possibles, j’ai utilisé
mes relations avec tous mes collègues spécialistes dans différents
domaines et nul ne parvient à trouver la raison de son mal mystérieux
ou à la soulager.
- Si ce cas est tellement spécial et que les médecins ne savent
pas en trouver la cause, proposa Rav Farkash, je suggère que vous écriviez
au Rabbi de Loubavitch : vous avez besoin de sa bénédiction
!
- Je ne pense pas que je peux entreprendre pareille démarche sans l’accord
de ma femme, soupira le médecin en hochant tristement la tête.
Je suis presque sûr qu’elle refusera. Vous la connaissez…
- Dans ce cas, laissez-moi lui parler !
Rav Farkash, avec beaucoup de tact envers cette femme au bord de l’épuisement,
lui expliqua doucement les grandes capacités spirituelles du Rabbi,
la force de ses bénédictions qui engendraient des miracles et
son amour de tout le peuple juif. Comme prévu, la dame refusa tout
d’abord :
- C'est une plaisanterie, je suppose? Le Rabbi connaît-il mon dossier
médical ? demanda-t-elle d’une voix lasse.
- Vous n'avez rien à perdre. De nombreuses personnes se sont tournées
vers le Rabbi, continua Rav Farkash et ont vu leur situation s’améliorer
dans toutes sortes de domaines.
Laissez moi tranquille, ça ne m'intéresse pas.
C'est alors que D.ieu mit dans ma bouche les bons mots:
"On écrira sur votre tombe que vous vous êtes sacrifiée,
laissant un mari et des enfants derrière vous, pour ne pas avoir affaire
au Rabbi de Loubavitch.
Elle accepta finalement. Dès son retour chez lui, Rav Farkash écrivit
une lettre au Rabbi, téléphona à New York et lut sa lettre
à l’un des secrétaires qui la réécrivit
et la transmit au Rabbi (qui se souvient qu’il n’existait pas
alors les moyens modernes de communications… ?)
La réponse du Rabbi ne tarda pas : «Cacherout des aliments et
des boissons. Je le mentionnerai auprès du tombeau de mon beau-père,
le Rabbi (Yossef Its’hak) ».
Rav Farkash savait combien il serait difficile de convaincre cette dame de
s’engager à manger cachère exclusivement. Néanmoins,
il se rendit le soir même chez le docteur et, bien qu’il fût
très tard, frappa à la porte et rapporta fidèlement le
message du Rabbi. La fatigue de cette dame était telle qu’elle
accepta plus facilement que prévu.
Dès le lendemain, une équipe de jeunes gens experts dans ce
domaine se rendit chez elle avec un chalumeau pour cachériser sa cuisine.
Le lendemain, Rav Farkash téléphona et ce fut la dame elle-même
qui décrocha :
- Rav Farkash ! C’est incroyable ! Je ne ressens plus aucune contraction
musculaire. J’ai dormi huit heures d’affilée sans plus
ressentir de douleur !
Par la suite, elle déclara : «Le Rabbi est un homme très
intelligent ! Il ne m’a pas demandé de devenir pratiquante mais
m’a juste conseillé de manger cachère !».
Rav Farkash lui expliqua patiemment que le Rabbi «n’inventait
pas de Mitsvot pour apporter la guérison» mais donnait des conseils
qui apportaient un soulagement physique et spirituel. Il continua à
l’encourager à respecter les lois de la cacherout malgré
les difficultés d’adaptation du début.
Sa maladie mystérieuse avait complètement disparu, la famille
devint de plus en plus pratiquante et, aujourd’hui, les enfants et petits-enfants
le sont à 100%.
Le fils de Rav Farkash se trouve être Chalia’h (émissaire)
du Rabbi à Buenos Aires. Un jour, alors qu’il faisait ses courses
dans une épicerie cachère et que l’épicier l’appelait
par son nom, un autre client sursauta :
- Vous êtes Rav Farkash ? Je veux dire le fils de celui qui raconte
dans la vidéo comment il lui était arrivé un miracle
du Rabbi avec la femme du docteur, comment il avait réussi à
la persuader de manger cachère? Écoutez : je m’appelle
Israël (Miguel) Rhine, j’habite à Asunción, au Paraguay.
L’année dernière, j’étais très malade
et les médecins désespéraient de ma guérison.
En surfant sur YouTube, je visionnais cette vidéo qui m’impressionna
tant que je l’ai regardée plusieurs fois. Je me suis dit que
c’était peut-être ce qu’il me fallait et j’ai
décidé de manger cachère. J’en ai parlé
au Loubavitch de ma ville qui a accepté de venir cachériser
ma cuisine et j’ai guéri progressivement. D’ailleurs je
suis venu à Buenos Aires uniquement pour remplir ma valise de produits
cachères ! Je vous en prie, dites à votre père de ma
part que je n’ai pas assez de mots pour le remercier !
Menachem Ziegelbaum - JEM
Traduit par Feiga Lubecki
https://www.loubavitch.fr/etude/la-sidra/item/969-semaine-30
Version plus détaillée: http://www.chabad.org/therebbe/article_cdo/aid/2371159/jewish/The-Rebbe-Knew.htm